Monica Picaflor

Née à Gap, j’ai grandi avec le besoin viscéral de modeler, de façonner, de donner forme à l’invisible. Très tôt, la sculpture s’est imposée comme mon langage naturel. Après des cours de modèle vivant aux Beaux-Arts de Digne-les-Bains, j’ai poursuivi ma formation à l’école de céramique d’Aubagne (Varages), où j’ai obtenu mon diplôme de décoratrice céramique.
C’est par la suite que j’ai rencontré le raku, une technique japonaise qui m’a profondément touchée. Le raku, c’est l’imprévu, l’instant suspendu, la beauté née du feu et de l’enfumage. Chaque pièce est une aventure, une alchimie entre la terre, l’air et le feu. J’aime cette part d’abandon, cette poésie brute qui surgit de l’imperfection.
Dans mon travail, je marie souvent le raku à des éléments naturels comme le bois flotté, pour créer des sculptures qui racontent des fragments de vie, des émotions enfouies, des silences habités. Mon atelier est un lieu de recherche et de liberté, où chaque œuvre naît d’un dialogue entre matière et intuition.